Volleyball
Champion d’Afrique pour la 5e fois de son histoire
CSS, l’invincible
De notre envoyé spécial à Cotonou Taoufik HAJLAOUI
Dans une finale de bon niveau, le CSS, inspiré et dégagé de toute pression, a enfoncé le FAP du Cameroun pour terminer en apothéose et retrouver sa place au-devant de la scène africaine.
En digne ambassadeur du volley-ball tunisien, le Club Sportif Sfaxien a remporté dimanche, méritoirement, son cinquième titre de champion d’Afrique devant l’équipe camerounaise du FAP sur un score sans appel. Réalisme, application et détermination, trois mots d’ordre qui ont caractérisé la prestation de la formation sfaxienne pour s’imposer avec la manière et atteindre son objectif : le retour au-devant de la scène continentale. Les Camerounais en dépit de leur bonne entrée en matière 12-9 n’ont pas pu continuer sur le même rythme et demeuraient incapables de résister à la pression sfaxienne. Ils se sont heurtés encore une fois (après le match du premier tour) à un adversaire solide, entreprenant et doté de toutes les caractéristiques techniques d’une équipe de titre. Tout a fonctionné à merveille. La performance a été réalisée en une heure par un ensemble qui avait réussi à recueillir tous les suffrages.
N’a-t-il pas fait le plein de victoires lors de ses différentes sorties par des résultats qui se passent de commentaires. Ce fut un sans-faute pour les coéquipiers de Samir Sellami qui firent preuve de beaucoup de dispositions, d’allant et de maîtrise des nerfs pour réaliser des points précieux tant au niveau des filets, où l’application fut de mise, qu’en service, souvent risqué, qui a énormément compliqué la tâche des Camerounais à la réception.
Le passeur du FAP, en dépit de son expérience internationale, a beau tenter de mettre de l’ordre au sein de son équipe, le contre sfaxien et la couverture ont bien fonctionné. La suite ne fut donc plus qu’une succession de mouvements variés et bien ponctués : 13-12, 20-13 et enfin 25-16. Le second set ne devait pas connaître de changements notoires ni dans sa conception ni dans sa réalisation, en dépit de la résistance de plus en plus sérieuse de Samou Bangou, El Hadj Abbès et Ndaki Mboulet, un trio immense par la taille. L’évolution du score demeura au profit des Sfaxiens 11-9, 21-20, 24-22 puis 25-22.
Le FAP du Cameroun a certes réussi à égaliser au cours de ce set au niveau du seizième point, mais bien vite, l’écart s’est creusé au profit des nôtres suite à des attaques appuyées par l’étonnant Hosni Karamosli et le talentueux Khaled Belaïd. Le dernier set, le troisième, a été équilibré à ses débuts 4-4, 6-6 lorsque la bataille au niveau des filets fit rage, mais la variété du jeu apportée par Sellami a fini par avoir raison d’une bonne équipe camerounaise ambitieuse et accrocheuse : 16-10, 18-12, 21-14 et 25-17.
Ainsi, le CS Sfaxien sous les applaudissements d’un public en masse a quitté le stade de l’amitié avec les honneurs, fiers d’avoir accompli sa mission avec autant de défi, de pugnacité et beaucoup de savoir-faire.
L’année 2005 est à marquer d’une pierre blanche pour les Clubistes de Sfax et restera gravée dans les annales. Le triplé réussi par le CSS traduit la somme du travail consenti par tous les membres du comité, par les sacrifices du staff technique, médical et tous les acteurs qui constituent un amalgame de jeunes talents : Atef Soudani, les deux Oussama M’hiri et Smaoui, Anouar Taouerghi (quelle classe !) aux côtés des expérimentés et des valeurs sûres Mejdi Toumi, Hosni Karamosli, Khaled Belaïd, Samir Sellami, Foued Loukil, Mohamed Trabelsi et le Serbe Darko Tomic, auteur d’une grande finale, mais relativement timide dans les précédentes rencontres.
Source: La Presse
Date: 10-05-2005